Au cours de notre séjour en Tanzanie, nous avons eu la chance de partir en safari mais aussi de rencontrer une famille Massaï. Nous avons passé une journée – hors du temps – avec eux. J’vous raconte !
Qui sont les Massaïs ?
Les Massaïs sont une tribu de nomades du nord de la Tanzanie. C’est une ethnie qui existe depuis des siècles, qui résiste aux changements et est attachée à son mode de vie.
Les Massaïs sont polygames et vivent en famille, dans des huttes.
Ils sont facilement reconnaissables grâce à leur toge à carreau rouge ou bleu.
Historiquement, ce sont des guerriers. Ils vivent traditionnellement de la culture et de l’élevage et sont spécialistes des plantes médicinales. Certains, comme Méléji, notre guide, se tournent vers le tourisme et deviennent guides.
Ils sont attachés à leur culture, mais se mêlent très aisément à la foule moderne des grandes villes. Avec nos yeux de touristes étrangers, c’est un « choc des cultures », entre les massaïs en tenue traditionnelle et les tanzaniens modernes, mais tout le monde vit en parfaite harmonie, et c’est génial.
Objectif n°1 : trouver un guide
Comme lors de notre voyage au Cap Vert, nous avons voulu passer directement par un guide local. Nous revoyons de plus en plus notre façon de voyager, et il nous parait important de faire travailler les populations locales.
Pour la Tanzanie, nous avons trouvé Méléji sur le site SoGuide* : une plateforme qui met en relation guides du monde entier et voyageurs.
*SoGuide : Si vous passez par ce genre de plateforme, prenez le temps de bien choisir votre guide. N’hésitez pas à faire des recherches sur des forums de voyages. Nous avons failli nous faire avoir avec un 1er guide que nous avions choisi. Nous étions à 2 doigts de payer l’acompte avant de nous apercevoir que ce fameux guide avait fait de la prison pour escroquerie sur touristes… Soyez vigilant !
Nous avons discuté avec Méléji via la plateforme pour organiser notre venue. C’est lors de nos échanges que nous lui avons fait part de notre envie d’être au plus proche de la population et découvrir leur mode de vie.
Méléji nous confira en fin de séjour que notre demande l’avait autant touché que ravi.
En effet, les touristes venant en Tanzanie sont souvent attirés, principalement, par les safaris et ne s’intéressent pas trop à la population et leur mode de vie… qu’un dommage !
Enfin : la rencontre !
8h30 : On frappe à notre chambre d’hôtel, on ouvre. On s’attend à un guide à l’occidentale et là c’est le choc des cultures ! Un massaï, un vrai ! se trouve devant nous. C’est le 1er matin, nous sommes arrivés en Tanzanie dans la nuit. Les vacances – et le dépaysement – commencent là maintenant !
Méléji, nous accueille et nous explique que nous allons passés la journée dans son village avec sa famille. Nous sommes excités et en même temps assez impressionnés, ils nous tarde… c’est parti !
Rendez-vous en terre inconnue
On aurait retrouvé Raphaël de Casabianca pour une émission « Notre rencontre avec les Massaïs de Tanzanie » ça ne nous aurait pas étonné ! Après 1h de route, premier stop. Méléji nous présente quelques plantes dont les Massaïs se servent pour cuisiner et se soigner.
Nous arrivons sur un terrain vague (à perte de vue), quelques personnes commencent à s’installer…. le marché se met en place. 2h plus tard ça sera une véritable fourmilière…
Nous quittons la route et prenons la piste. La voiture nous laisse, on va continuer à pied. En effet, c’est véritablement le meilleur moyen de découvrir l’environnement.
Après une quinzaine de minutes nous arrivons enfin au village. Méléji vit avec ses 2 femmes, leurs 6 enfants et avec le reste de sa famille (frères, belles-sœurs, neveux…).
Toute cette famille vit dans des huttes qu’ils ont construites avec un mélange de branchages, de boue et de bouse de vache. Nous lui avons demandé et c’est très solide et surtout étanche (il y a une saison des pluies en Tanzanie).
Chaque hutte à sa fonction, 1 sert de cuisine avec son feu de bois et ses quelques gamelles, 1 autre de chambre… Ils sont ravis de nous faire visiter, nous un peu gênés et émus car tellement éloignés de notre quotidien.
L’école
Après le déjeuner, direction l’école. Nous savions que le passage à l’école faisait parti de l’organisation de la journée. Aussi, nous avions demandé à Méléji si nous pouvions en profiter pour ramener aux élèves des fournitures scolaires*, ce qui a été le cas.
*1 conseil si vous ramenez des fournitures pour les enfants ou les gens du village (cahiers, stylos, livres, crayons de couleur…), ne faites pas la distribution vous même . En effet, préférez une « figure d’autorité » : le chef du village, le professeur ou le directeur d’école qui se chargera directement de la répartition des fournitures sans créer de bousculade.
L’école dans laquelle nous sommes passés était assez grande, avec 300 élèves, tous en uniforme blanc et bleus. Qu’un bonheur de voir tous ces enfants heureux de nous voir. Nous avons visités les classes et passés un petit moment avec quelques professeurs. Moment très émouvant.
Le marché
Dernière étape de notre folle journée, et non des moindres. Vous vous souvenez en début d’article, nous nous sommes arrêtés sur un terrain vague où le marché se mettait en place. Dans l’après -midi, ce grand espace est méconnaissable. Le marché est en ébullition !
Tous les jours, les bergers et les différents marchands s’y rejoignent. C’est un chaînon essentiel de l’économie des villages alentours et un véritable rendez-vous quotidien.
Nous nous approchons timidement de l’effervescence. Dans un 1er enclos c’est la vente aux enchères des chèvres (comptez en moyenne une 40taine d’euros / chèvre, ce qui est énorme !). L’endroit est isolé de tout touriste, nous sommes les seuls blancs… et nous ne passons pas inaperçus ! Le temps d’un instant, on a l’impression d’être des célébrités. Tout le monde veut venir nous serrez la main et nous voir. La sensation est bizarre mais nous sommes tellement heureux et chanceux de pouvoir vivre ça !
Le marché est très bien organisé : 1 enclos pour la vente des chèvres, 1 autre pour les vaches, la partie primeur, la partie « bazar » et, la partie la plus incroyable : celle des grillades.
En effet, ce marché est aussi un endroit convivial où les villageois (principalement des hommes) se retrouvent pour manger un bout et boire un verre.
Pour clôturer cette journée, nous avons d’ailleurs été invités à partager un verre, moment au plus près de la population.
En pratique
Si vous souhaitez vivre cette expérience et partir à la rencontre des Massaïs de Tanzanie, n’hésitez pas à me contacter. Je vous donnerai les coordonnées de Méléji avec plaisir.
Cette journée faisant partie de notre safari, aussi, je ne peux pas vous donner de tarif précis. Mais, ici je vous indique le prix global.
Si vous souhaitez passer une journée auprès des Massaïs, une tenue correcte est préférable. Pantalon ou jupe longue, pas de décolleté, les épaules couvertes. Et évidemment, les incontournables : casquette, crème solaire, lunettes de soleil…
Notre rencontre avec les Massaïs de Tanzanie a été une journée inoubliable avec des gens d’une gentillesse absolue. Ce genre de moment nous permet, nous voyageur, de prendre (encore plus) conscience de la chance que nous avons et de nous remettre les idées en place ! Si vous avez l’occasion, ne passez pas à côté de ce moment qui marquera, pour sur, votre voyage.
J’espère que mon récit vous aura donné envie d’aller à la rencontre des Massaïs de Tanzanie et vous aura fait voyager un peu.
A bientôt sur Madame M les Voyages ! 🙂